Dimanche 21 Janvier 2024

Les Brigands

jeudi 29 février 2024

Le Théâtre du Gymnase

Le Théâtre du Gymnase est un ancien théâtre marqué par le passage de nombreux comédiens. Il a été construit en 1820. Depuis, les différents administrateurs s’adaptent et renouvellent leur répertoire pour attirer un plus grand public.
Son architecture et sa décoration d’époque en font un lieu mythique et incontournable des scènes parisiennes. Inscrit comme monument historique, il servait autrefois aux élèves du Conservatoire qui venaient s’y entraîner.

Les Brigands
« Il faut voler selon la position qu’on occupe dans la société » (acte II, scène 3), c’est le credo de Falsacappa, le chef des brigands, héros de l’opéra bouffe joyeusement immoral d’un Offenbach galvanisé par le livret de ses deux complices Henri Meilhac et Ludovic Halévy.
Les Brigands sont créés triomphalement au Théâtre des Variétés qui a accueilli quelques-uns des plus grands succès du compositeur.
C’est le dernier triomphe d’Offenbach comme « Roi du Second Empire ».
Quelques mois plus tard, la Guerre franco-prussienne de 1870 mettra fin au règne de Napoléon III et éclipsera quelque peu Les Brigands, même s’ils sont ponctuellement repris après la défaite française.
Avant-dernière collaboration du musicien avec Meilhac et Halévy, l’ouvrage bénéficie d’une partition éblouissante d’esprit et d’invention, constamment au diapason d’un livret désopilant, parodiant avec brio plusieurs opéra-comiques d’Auber et Scribe ainsi que le Zampa (1831) d’Hérold et Mélesville.
Des allusions à l’actualité ajoutent un piquant particulier à l’intrigue que la censure avait autorisée dans ce qu’elle estimait être les limites du raisonnable.
Les hommes politiques et les financiers, les puissants et les courtisans n’ont rien à envier aux brigands dans cet univers plein de bouffonnerie où s’opère un véritable renversement des valeurs.
Cette joyeuse satire utilise toutes les ressources du travestissement : parodiant allègrement les conventions du monde lyrique, la musique semble aussi prompte à se déguiser que les personnages.
Le chœur des carabiniers devint populaire dès le premier soir. L’air de Fiorella, la fille du bandit, l’entrée des Espagnols ou les couplets de Gloria Cassis, sont parmi les pages les plus savoureuses d’Offenbach.
Et il n’est pas fréquent que soit tirée d’un opéra une expression familière : « Arriver comme les carabiniers », c’est-à-dire, toujours trop tard !

La Mise en Scène

Un chœur amateur au grand cœur.
Fondée en 1968 par une bande de copains, les Tréteaux Lyriques réunit des passionnés de chant lyrique.
Seule condition pour en faire partie : avoir l’oreille juste et aimer Jacques Offenbach.
Plus d’une vingtaine d’oeuvres ont en effet été interprétées depuis leurs débuts, comme Voyage dans la lune en 20018.
Des spectacles enchanteurs, produits tous les deux ans pour la bonne cause : Les bénéfices sont en effet entièrement reversés à des oeuvres caritatives, cette année : Ecole à l’hôpital pour l’enseignement aux malades et deux associations qui luttent contre l’exclusion et la précarité, Neptune et Aux Captifs de la libération.

L’opinion des TMC2

Au début, nous n’étions pas très partants car ce genre théâtral et musical ne nous parlait pas vraiment, même si l’un d’entre nous a fait cinq ans de Théâtre au Collège.
M.Carrasco a un peu insisté en nous expliquant que cette Pièce entrait de plein pied dans le cadre du BAC de Français (notamment avec le thème du Jeu).
En positif nous notons la beauté de ce « Théâtre à l’Italienne » du XIXème siècle, le fait qu’il y avait des anciens élèves du professeur ainsi qu’une ancienne enseignante du Lycée Painlevé. De plus, les acteurs étaient disponibles dans la rue à la fin de la séance pour discuter et prendre des « Selfies » !
En négatif nous notons un jeu des acteurs pas toujours réussi et une Mise en Scène peu élaborée -en dépit d’une très belle musique- ne nous permettant pas de bien comprendre l’histoire. Il s’agissait en effet d’une troupe d’amateurs (certes pas les Solistes).
Toutefois cette sortie a été positive en ce qu’elle va très probablement nous être utile pour le BAC : la thématique cette année étant Le jeu, nous constatons qu’Offenbach est un grand joueur. Sa musique, même sans paroles, fait rire par moments (il y a une plus grande sensation d’amusement qu’avec Beethoven par exemple). De plus, il y a un grand nombre de « gags » dans la Pièce -plus ou moins adaptés à l’époque actuelle- avec toujours une critique sociale sans esprit de sérieux (elle suit les préceptes du célèbre adage « CASTIGAT RIDDENDO MORES »). Ces voleurs ne font pas peur mais sont très amusants. Nous pourrons donc citer cette Pièce à la Rédaction du BAC de Français pour illustrer la question du « Jeu ».

  • L’équipe des spectateurs, élèves (TMC2), anciens enseignants du Lycée et personnels.

Portfolio

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